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[Zone à part] PhotoBlog

Le PhotoBlog de Cyril Dhénin. Des clichés au fil des jours. Et des voyages.

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2013 – Etats-Unis-Canada

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5 septembre 2013 par Cyril Dhénin

Rencontres sur l’Alaska Highway (bis)

Sur une aire de repos, Sven nous interpelle : « ça vous dirait de voir un truc vraiment cool ? ». A peine le temps de répondre, et voilà qu’il nous presse de le suivre pour découvrir dans son pickup… sept chiots nés il y a seulement deux semaines. Sven est musher, d’origine suisse. En 1999, le jeune informaticien vient en Alaska pour des vacances. C’est le coup de foudre. Quelques semaines plus tard, il appelle ses parents pour leur dire qu’il ne rentrera pas. Aujourd’hui, il vit à Fairbanks avec… 55 chiens. Ce jour-là, il revenait de Skagway avec une trentaine de chiens hébergés dans une remorque aménagée tout spécialement. Sven vit du tourisme et, quand son compte en banque le permet, participe à des courses. Dans un cas comme dans l’autre, sa vie est maintenant ici et avec sa meute.

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Nous et les nouveaux-nés

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Sven et l’un de ses Alaskan Huskies

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29 août 2013 par Cyril Dhénin

Denali sous les couleurs de l’automne

Trois semaines après notre première incursion dans Denali, nous y sommes donc retournés. Avec une idée claire en tête : voir le parc sous les couleurs de l’automne. Nous n’avons pas été déçus… Dès notre arrivée, nous avons senti l’arrivée de l’automne : les nuits plus courtes (et plus froides), les gelées du matin, les premières neiges sur les sommets et, surtout, les paysages rougeoyants. Un régal. Un décapage en profondeur de la rétine. Nous étions déjà au courant mais c’est un fait : la toundra n’est jamais aussi belle qu’à l’automne.

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Certaines baies virent au rouge vif

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Nouvelles couleurs pour les premiers plans du McKinley

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Bis 😉

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Au petit matin, les nuances, du rouge à l’ocre, se multiplient

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Les sommets des montagnes Polychrome (c’est leur nom) ont reçu leur premières neiges

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29 août 2013 par Valérie Doux

Backcountry

Ça nous titillait depuis un bon moment : nous essayer quelques jours au backcountry dans le parc de Denali. Ce que les Américains appellent backcountry, et les Canadiens arrière-pays, c’est la randonnée dans un grand espace où aucun sentier n’a été balisé. La nature toute simple, quoi. À chacun d’y tracer sa route à l’aide d’une carte topo et en observant le paysage autour de soi.

Avant toute chose, nous nous sommes rendus au Backcountry Information Center afin de demander un permis pour s’enfoncer trois jours et dormir deux nuits dans le parc. Il a fallu alors choisir nos « units » ; le parc est découpé en zones ou « units » plus ou moins grandes où, chaque jour, ne sont admises que quelques personnes. Le meilleur moyen de garder l’endroit sauvage et, pour les randonneurs, de se sentir into the wild. Après en avoir discuté avec un ranger, nous optons pour les unités 29 et 30, pas mal fréquentées par les ours, beaucoup moins par les humains, puisque quatre personnes seulement ont droit d’y camper en même temps.

Nous avons dû ensuite assister au visionnage obligatoire d’un film de 30 min sur la façon de monter son camp (un triangle de 100 m de côté avec, aux pointes, la tente, la cuisine et le stockage de la nourriture), de traverser une rivière, de se comporter en cas de rencontre avec un ours… Le film prévient aussi : dans la toundra en été, avec la fonte du pergélisol, on aura de toute façon les pieds mouillés à un moment ou à un autre, à moins de faire des kilomètres de détour. Et attention à l’hypothermie, il peut neiger même en juillet dans le parc (alors fin août…). À côté de nous, deux gars dont c’est la cinquième escapade dans le parc somnolent, ils connaissent le film par cœur et jouent les coureurs de bois blasés. Nous, on apprend plein de choses. Nous repartons du centre avec une carte topo de la zone… et une énorme boîte noire, un container résistant aux ours, où on va devoir enfermer la nourriture pour trois jours et tout ce qui sent fort et pourrait attirer les animaux (le dentifrice, par exemple).

Un bus vert nous dépose le lendemain de bon matin à Tattler Creek, point d’entrée dans notre « unit ». Pendant trois jours, nous allons marcher, observer quelques ours, et beaucoup plus fréquemment des crottes d’ours (facile à reconnaître : ce sont des galettes noires constellées de tâches rougeâtres laissées par les baies ingurgitées), marcher dans la toundra sèche et humide, suivre le flanc et la crête des montagnes, nous frayer un chemin au milieu des buissons et petits saules, en répétant comme une rengaine « Coucou les ours », histoire de ne pas surprendre un ours, passer une même rivière de nombreuses fois, peu profonde, mais bordée de mousse spongieuse. De quoi avoir les pieds mouillés trois jours durant, on nous avait prévenus. Mais peu importe quand on a des myrtilles à profusion à déguster et les montagnes à 360° pour nous seuls.

Ah oui, il a beaucoup plu aussi ces trois jours-là. Mais il doit y avoir un dieu pour les campeurs, car nous avons monté chaque fois la tente sous un ciel noir mais sec. Une bénédiction quand on dort dans un sac de couchage en plumes ! Et puis, nous ne sommes pas de grands spécialistes dans la lecture de carte topo, et la zone qu’on avait choisie était, selon les infos du parc, « un espace à la topographie complexe, comportant plusieurs systèmes de crêtes… » Mais nous avons croisé sur notre chemin des « social trails » (sentiers sociaux), c’est-à-dire des sentiers à peine dessinés dans la nature par le passage d’autres randonneurs. Quand on débute dans le backcountry, ça a quelque chose de rassurant, on se dit qu’on a fait un choix intelligent d’itinéraire. Certains de ces semblants de sentiers qu’on a suivi étaient plutôt des routes tracées les ours, au milieu des buissons de myrtilles. Après tout, ils sont sans doute les plus à même de nous montrer la route.

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A gauche, le « pepper spray », autrement dit la bombe lacrymogène anti-ours en cas de « contact proche » comme disent les rangers ; à droite, le container « bear-proof ».

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Même sous un ciel gris, c’est beau, non ?

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Tiens, un être humain.

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Et au milieu de la toundra, un beau grizzly fort occupé à dévorer des baies

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Tiens, un autre ours (un peu) moins poilu

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29 août 2013 par Cyril Dhénin

Loup, y es-tu ?

On entend souvent qu’il est difficile de voir les animaux dans Denali. Ce n’est pas totalement faux… Tout dépend, comme souvent, des attentes. Si l’on croit qu’un rapide aller-retour en bus permettra d’observer à quelques mètres ours, orignaux ou encore caribous, on se trompe. Mais si l’on est prêt à vadrouiller plusieurs jours durant, en bus et à pied, les chances d’être récompensé sont élevées. Ours, orignaux, caribous seront au rendez-vous, mais aussi pour les plus persévérants (et les plus chanceux) les loups. Avec une dizaine de jours au compteur, nous avons sans surprise pu profiter de nombreuses observations. Même le loup a fait son apparition à plusieurs reprises. Trop loin pour une bonne photo mais assez près pour observer plusieurs minutes cet animal si rare.

Nous avons rencontré aussi d’autres acharnés qui ont eu leur lot de rencontres, avec des loups et aussi avec un lynx. Le hasard des rencontres : au guichet d’enregistrement des permis de campings, une voix nous interpelle : « Tiens, vous êtes français ? ». Après quelques instants d’hésitations, je mets un nom sur ce visage : notre voisin de guichet n’est autre que Fabrice Simon, photographe professionnel dont le livre « Alaska, le temps d’un été » a longtemps été notre livre de chevet et a contribué à nous motiver pour ce voyage. Inutile de vous dire qu’on a été plus qu’heureux de le rencontrer ici… Disposant d’un permis photo (le seul permis qui autorise de circuler librement en véhicule dans tout le parc), Fabrice était dans Denali pour 2 bonnes semaines, accompagné de Frédéric Chassot, avec quelques idées en tête. Il tenait notamment à retrouver les loups observés il y a quelques années. Leur persévérance, je crois, a été récompensée, et le résultat sera à découvrir dans les prochaines expositions ou publications de Fabrice.

En attendant, plus modestement, ci-dessous, quelques extraits de nos propres observations.

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Elle était loin, mais nous avons pu observer plusieurs minutes cette louve.

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Pas simple de la suivre. Elle parcourt 10 miles à l’heure là où un randonneur expérimenté ne pourra pas dans Denali couvrir plus de 10 miles… dans la journée.

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Fabrice et Frédéric en pleine action. Pour info, le bazooka de Fabrice est un 800 mm (si, si… ça existe chez Nikon ;-))

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Voilà l’animal qui, à proximité, m’inquiète le plus. L’original… Très imprévisible. Trop pour un animal qui peut atteindre les 800 kilos.

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Pour les ours, le compte à rebours s’accélère avant l’hiver. Il faut manger le plus possible pour faire des réserves. PS : photo non recadrée, comme quoi on peut les voir de près les ours dans Denali 😉

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Les caribous sont présents en nombre. Les mâles présentent des bois particulièrement imposants

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Et pour finir, une photo « furtive » d’un lagopède

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29 août 2013 par Valérie Doux

McKinley 100% visible ! Yeah…

On a déjà eu l’occasion de vous en parler, réussir à voir le McKinley est loin d’être garanti. Dans la pratique, 20% des visiteurs de Denali le voient en partie ou en totalité. Dans l’un des « visitor center » du parc, les rangers s’amusent à dessiner matin et soir leur montagne préférée dans l’ambiance du jour. Vous le verrez ci-dessous, l’image parle d’elle-même. De notre côté, on n’est pas à plaindre. Durant notre premier séjour, le McKinley était visible en bonne partie tous les jours et durant notre second séjour il s’est découvert en totalité durant… 3 jours ! Surtout, on a pu profiter du décor dans des lumières estivales puis automnales. What else ?

PS : les différentes vues du McKinley ont été regroupées dans un album Flickr dédié. Un p’tit diaporama ?

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Les aoûtiens n’ont pas souvent vu le McKinley, comme en témoigne le journal de bord illustré des rangers

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Mais durant les belles journées, il se découvre dès le matin…

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… encadré par les tapis rouges de la toundra l’après-midi.

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Et quand plus un seul nuage n’est visible à l’horizon, les gros plans sur les cimes sont permis. Le McKinley s’achève par 2 pics, le plus haut étant celui du sud (à gauche sur l’image même s’il semble plus bas que le pic nord à droite) qui culmine à 6194 mètres.

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18 août 2013 par Cyril Dhénin

Rough roads

En Alaska comme au Yukon, certaines routes ont de sacrées réputations au point d’être devenues des mythes. C’est le cas de la « Top of the World Highway » que nous avons empruntée pour rejoindre Dawson, au Canada, après une pause à Fairbanks (pas grand-chose à en dire de Fairbanks, les « grandes » villes en Alaska, c’est pas ça…). La « Top of the World Highway », c’est une route qui serpente dans les montagnes entre lesquelles vous croiserez le poste frontière. Enfin, une route, c’est vite dit… Entre Chicken (nom donné à une petite communauté installée sur la route) et la frontière, la route n’en est plus vraiment une. On roule sur des cailloux, puis ensuite dans la boue en croisant les doigts pour éviter le pneu crevé comme l’enlisement. En outre, dans notre cas, le voyage s’est effectué dans une ambiance surréaliste côté lumière puisque de nombreux feux étaient en cours sur les montagnes environnantes. Le ciel s’est obscurci, le soleil est devenu un petit point orange et la route a pris une couleur or… Logique, nous approchons du Klondike, le territoire des chercheurs d’or…

Une fois arrivés à Dawson, la Dempster nous a fait de l’oeil. La Dempster, c’est une « route » de 700 km qui monte au nord, croise le cercle arctique pour s’achever à Inuvik. Une route un peu spéciale : recouverte de graviers tranchants, elle peut être une épreuve pour les pneus (il est conseillé d’embarquer 2 roues de secours) comme pour les pare-brise (les camions croisés n’ont pas pour habitude de ralentir et vous mitraillent donc littéralement). Bon, on n’a pas forcé notre chance, on s’est contenté de 250 km aller-retour, une distance suffisante pour longer le parc national Tombstone et goûter l’ambiance de la Dempster.

Bilan mécanique : un pare-brise à rustiner (1 joli double spot) après la Dempster et un pneu à plat après la Top « Top of the World Highway » , pneu qui malgré tout a eu l’amabilité d’attendre notre arrivée à Tok pour dégonfler. Sur place, un gars du coin, qui ne me connaissait donc pas 5 minutes plus tôt, m’a filé son compresseur portable pour regonfler le pneu en me disant « Comme ça, tu vas pouvoir rejoindre le garage à 1 mile d’ici sans avoir à changer de roue. Quand t’as fini, dépose le compresseur au camping je le récupèrerai plus tard… » Ca se passe comme ça ici. Arrivé au garage, un autre gars du coin nous a délogé du pneu 2 petits cailloux pointus et l’a réparé. Une heure plus tard, on était à nouveau sur la route…

Direction Fairbanks, puis Denali à nouveau, afin d’y attraper les couleurs automnales…

PS : suis trop fier, au garage, un client m’a pris pour le garagiste. Je crois qu’avec ma barbe et mes fringues (disons, légèrement négligées…) je commence à me fondre dans le paysage.

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Sur la « Top of the world highway » les « wildfires » commencent à obscurcir le ciel…

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Là, à ce moment, on avoue, on flippe un peu…

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Quant au soleil, il est réduit à un petit point orange, en haut de la photo. A travers le filtre de la fumée, on peut le regarder sans détourner les yeux.

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Chicken, sur la « Top of the world highway ». Ambiance…

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120 km sur la Dempser, histoire de longer le parc national Tombstone

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Je crois qu’on est bon pour un « car-wash » du genre décapant

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Là, la route… Disons qu’elle est en construction.

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18 août 2013 par Valérie Doux

La fièvre n’est toujours pas tombée…

Rassurez-vous, Cyril et moi, on n’est pas malade. Quand je parle de fièvre, c’est celle de l’or. A Dawson City. L’or du Klondike. Pour ceux à qui cela ne dit rien, il leur suffit de penser aux romans de Jack London qui se situent dans le Grand Nord, à l’époque de la ruée vers l’or. C’était en 1896. Le 16 août, un gars du coin découvre une grande quantité d’or dans la rivière Lapin, près de la crique de Bonanza. Pendant trois ans et des poussières (d’or), ce coin de terre désolé voit arriver plus de 30 000 chercheurs d’or, et une ville sort de la gadoue rouge du bord du fleuve Yukon : Dawson City. Village de toile, plus de planches. En 1899, alors que la rivière se fait plus avare de grains dorés, la nouvelle arrive qu’on a trouvé de l’or à Nome, à l’embouchure du Yukon en Alaska. La plupart des chercheurs y courent. On les baptise les « suiveurs d’arc-en-ciel ». La ruée vers l’or du Klondike se termine ainsi.

Depuis, la ville a vu le nombre de ses habitants divisé par dix. Les gens nés ici ou qui y sont venus et jamais repartis font revivre la grande époque à coup de bâtiments rénovés, de revues légères, de balades historiques en costume d’époque… Une façade un peu hollywoodienne nous glissera même l’interprète des parc nationaux que nous avons suivie pour un tour de la ville.

Mais pas seulement… Au camping où nous nous sommes arrêtés deux jours, ça parle des bons coins, des paillettes qu’on a ramenées. Un jeune Suisse venu s’essayer à l’orpaillage nous affirme qu’il en a trouvé avec un sourire qui certifie qu’il ne ment pas. Le long de la « Top of the World Highway », ça et là des caravanes sur le bord de la route. Et, les pieds dans l’eau, des hommes ou des femmes penchés sur leur tamis ou leur machine plus sophistiquée ne rêvent que d’une chose, comme il y a plus de cent ans d’autres hommes : faire fortune sur un coup de chance.

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Dawson City comme (ou presque) au temps de la ruée vers l’or.

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Les bâtiments ne sont pas d’époque, même si la ville a fait un gros travail historique sur photos pour faire plus vrai que vrai.

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L’une des dragues abandonnées, ces machines qui ont fait passer la recherche de l’or au stade industriel.

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Mais il y a encore des hommes qui croient en leur chance et se sont construit des machines maison…

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D’autres la jouent à l’ancienne. Ici, la bonne vieille batée.

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9 août 2013 par Valérie Doux

Double coup de chance au Denali National Park

La chance était une fois de plus avec nous ce 1er août 2013. En arrivant au Denali National Park, sans doute l’endroit le plus visité d’Alaska, nous avions bien conscience qu’à cette période de l’année sans avoir rien réservé ça serait compliqué. D’autant plus que nous voulions poser notre camping-car quelques jours en plein cœur du parc, au Teklanika campground, le seul acceptant into the wild les campeurs avec véhicule. Un bien petit camping à l’échelle des trop nombreuses demandes. Mais c’est ainsi, durant notre année de voyage, nous avons pour principe de ne rien réserver, de laisser nos envies guider nos pas.

C’est donc pleinement conscients de tout cela que nous nous sommes pointés la bouche en cœur au guichet du Wilderness Access Center qui s’occupe des réservations. Une jeune femme souriante nous accueillit ainsi :
– Bienvenue au Denali National Park. Que puis-je pour vous ?
– Nous voudrions rester quelques jours dans Denali pour pouvoir randonner et essayer de voir pleins d’animaux. Nous aimerions donc dormir au Teklanika campground. Pas forcément dès cette nuit, bien sûr, nous savons que c’est la pleine saison, mais dans les prochains jours. Nous avons du temps.
– Ouh là là ! Au Teklanika ? Mais c’est plein jusqu’en septembre !
Consternation de notre côté. Rappelons que nous sommes le 1er août.
– Septembre ! Pas avant un mois ?
La gentille ranger, prise de pitié sans doute devant nos mines déconfites, se mit alors à taper fébrilement sur son clavier d’ordinateur :
– Attendez, je vérifie. Oui, il reste un site, du 4 au 8.
– Septembre ?
Là, la ranger hésite, ses yeux s’écarquillent, elle regarde intensément son écran, tapote encore un peu son clavier :
– Non, c’est du 4 au 8 août. Je ne comprends pas, ce matin, il ne restait pourtant aucune place avant septembre.
Quelqu’un venait juste d’annuler sa réservation. Autant dire que nous n’avons pas hésité une seconde. La place était à nous !

Nous sommes donc revenus trois jours plus tard, après une escapade dans un petit parc méconnu. La météo annonçait alors un risque de pluie pour les trois prochains jours. Pas une goutte en quatre. Le mont McKinley, le plus haut sommet de toute l’Amérique du Nord, vedette du parc, s’est dévoilé à nous tout ce temps. Parfois couronné de nuages légers, mais le plus souvent décoiffé. En août, en moyenne, son sommet n’est visible que trois jours dans le mois. Quand je vous disais que la chance était avec nous…

Sur ce, ci-dessous des photos de l’incontournable (au propre et au figuré) McKinley avec quelques variations du premier plan…

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Version « Wildlife » (small) – au premier plan, un écureuil terrestre

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Version « Wildlife » (big) – au premier plan, un caribou

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Version « Réflexion » – depuis « Reflection Pond » le bien-nommé

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Version « Florale » – avec au premier plan, des épilobes (fireweed, in english)

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Version « The journey is the destination » – avec sur la Park Road, un p’tit bus vert

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Version « Patriotique »

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Version « Touriste agenouillé au milieu des myrtilles »

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Version… sans premier plan

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9 août 2013 par Cyril Dhénin

Le bestiaire de Denali

Côté animaux, on a plutôt été gâté dans Denali, notamment lors des trajets dans les bus du matin et du soir. Du plus rare au plus fréquent, saluons donc…

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Les mouflons de Dall. Les premiers jours, ils n’étaient que des petits points blancs à peine visibles sur les sommets. Et puis, lors de notre dernière soirée, ils ont daigné descendre et se mettre à notre hauteur.

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L’orignal. Drôle d’animal que le « moose », grand cervidé que l’on pourrait croire croisé avec un cheval. Perso, je le crains beaucoup plus que l’ours. Faut dire qu’un gros mâle peut approcher les 800 kg et que leur comportement reste assez imprévisible…

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Les ours – vous n’en aviez pas vus encore sur ce blog, hein ? 😉 A Denali, les grizzlis sont majoritairement blonds ou brun chocolat. On en a croisé pas mal, certains de près, tous occupés à dévorer des baies.

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Les caribous. Ceux-là semblaient interloqués mais pacifiques contrairement à un autre caribou croisé lors d’une balade et qui, de mauvaise humeur, nous a contraints à reculer un peu…

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J’allais oublier l’écureuil terrestre arctique pourtant bien à sa place en fin de liste, vu qu’il faut presque faire attention où l’on pose les pieds dans Denali pour ne pas tomber dans l’un de leurs terriers.

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9 août 2013 par Cyril Dhénin

5 conseils pour ne pas passer à côté de Denali

1 – Prévoir d’y passer plusieurs jours, a minima 3. Pour plusieurs raisons : pour multiplier les arrêts et randos, pour augmenter ses chances de profiter de belles vues du McKinley et de belles observations de la faune et, aussi, pour pouvoir « jouer » éventuellement avec une météo instable…

2 – Tenter de s’installer (difficile, voire très hasardeux sans réservation) le plus loin possible dans le parc. A Teklanika avec un camping-car ou une voiture+tente. A Igloo Creek ou, carrément au bout de la route, à Wonder Lake, avec une tente. A noter : ceux qui veulent camper en backcountry n’auront pas (ou peu) de problème de réservation. Certes, le parc est divisé en plusieurs « backcountry units » qui accueillent une petite poignée de campeurs mais, dans la pratique, peu de monde s’y aventure. Faut dire qu’entre la taïga (petits arbustes à hauteur d’épaule) et la toundra (sol mou miné par les trous d’eau) il ne faut pas compter faire plus de 10 km par jour. Un briefing préalable par les rangers est obligatoire. Prévoir une bonne heure au Backountry Center où l’on vous remettra aussi un cylindre noir, caisse sécurisée (ours…) dans laquelle ranger tout ce qui a une odeur (nourriture, produits d’hygiène, etc).

3 – Prendre le temps de bien comprendre le VTS (Vehicule Transportation System, c’est-à-dire les moyens de transport du parc) : différencier les bus verts (et leur sous-espèce : les bus campeurs) des les bus « Tours », identifier les grands segments de la route et les principaux arrêts, les grands horaires des flux aller et retour, etc. Objectif : en profiter pleinement et alterner chaque jour trajets en bus (pour « zapper » le long de la « Park Road ») et quelques randos into the wild. On rencontre beaucoup de personnes qui ne comprennent la souplesse du système qu’à la fin de leur séjour. Dommage…

4 – Prendre le premier bus (départ à 5h du mat) et/ou le dernier (départ à 17h00 pour un retour vers 23h00) pour maximiser les chances de voir des animaux. Prendre le premier bus par exemple jusqu’au deux tiers de la Park Road, s’arrêter pour randonner jusqu’à midi avant de rentrer pour faire une pause et… repartir avec le bus du soir. Bonus : les chauffeurs de début et fin de journée sont les plus expérimentés (pour contourner les règles parfois rigides du parc…) et aguerris (pour dénicher la faune).

5 – S’arranger pour être autosuffisant en nourriture pour toute la durée de son séjour. Ce qui veut dire faire le plein à Anchorage (4 à 5 heures de route) ou Fairbanks (2 à 3 heures de route) car autour il n’y a pas grand-chose et encore moins à des tarifs raisonnables. Pour l’eau en revanche, pas de souci, tout comme pour les dumpstations pour les camping-cars.

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Les fameux bus verts qui sillonnent les 90 miles de l’unique route du parc

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Une route qui suscite parfois quelques vertiges

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On peut préférer la toundra. Chaussures hautes et guêtres de rigueur

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En zappant sur la route grâce aux bus, on profite des couleurs du parc au fil de la journée… Polychrome Mountain, le matin

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Polychrome Mountain, en journée

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Polychrome Mountain, le soir

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