La chance était une fois de plus avec nous ce 1er août 2013. En arrivant au Denali National Park, sans doute l’endroit le plus visité d’Alaska, nous avions bien conscience qu’à cette période de l’année sans avoir rien réservé ça serait compliqué. D’autant plus que nous voulions poser notre camping-car quelques jours en plein cœur du parc, au Teklanika campground, le seul acceptant into the wild les campeurs avec véhicule. Un bien petit camping à l’échelle des trop nombreuses demandes. Mais c’est ainsi, durant notre année de voyage, nous avons pour principe de ne rien réserver, de laisser nos envies guider nos pas.
C’est donc pleinement conscients de tout cela que nous nous sommes pointés la bouche en cœur au guichet du Wilderness Access Center qui s’occupe des réservations. Une jeune femme souriante nous accueillit ainsi :
– Bienvenue au Denali National Park. Que puis-je pour vous ?
– Nous voudrions rester quelques jours dans Denali pour pouvoir randonner et essayer de voir pleins d’animaux. Nous aimerions donc dormir au Teklanika campground. Pas forcément dès cette nuit, bien sûr, nous savons que c’est la pleine saison, mais dans les prochains jours. Nous avons du temps.
– Ouh là là ! Au Teklanika ? Mais c’est plein jusqu’en septembre !
Consternation de notre côté. Rappelons que nous sommes le 1er août.
– Septembre ! Pas avant un mois ?
La gentille ranger, prise de pitié sans doute devant nos mines déconfites, se mit alors à taper fébrilement sur son clavier d’ordinateur :
– Attendez, je vérifie. Oui, il reste un site, du 4 au 8.
– Septembre ?
Là, la ranger hésite, ses yeux s’écarquillent, elle regarde intensément son écran, tapote encore un peu son clavier :
– Non, c’est du 4 au 8 août. Je ne comprends pas, ce matin, il ne restait pourtant aucune place avant septembre.
Quelqu’un venait juste d’annuler sa réservation. Autant dire que nous n’avons pas hésité une seconde. La place était à nous !
Nous sommes donc revenus trois jours plus tard, après une escapade dans un petit parc méconnu. La météo annonçait alors un risque de pluie pour les trois prochains jours. Pas une goutte en quatre. Le mont McKinley, le plus haut sommet de toute l’Amérique du Nord, vedette du parc, s’est dévoilé à nous tout ce temps. Parfois couronné de nuages légers, mais le plus souvent décoiffé. En août, en moyenne, son sommet n’est visible que trois jours dans le mois. Quand je vous disais que la chance était avec nous…
Sur ce, ci-dessous des photos de l’incontournable (au propre et au figuré) McKinley avec quelques variations du premier plan…
Version « Wildlife » (small) – au premier plan, un écureuil terrestre
Version « Wildlife » (big) – au premier plan, un caribou
Version « Réflexion » – depuis « Reflection Pond » le bien-nommé
Version « Florale » – avec au premier plan, des épilobes (fireweed, in english)
Version « The journey is the destination » – avec sur la Park Road, un p’tit bus vert
Coup de chance ? non petit coup de pouce!