En Alaska comme au Yukon, certaines routes ont de sacrées réputations au point d’être devenues des mythes. C’est le cas de la « Top of the World Highway » que nous avons empruntée pour rejoindre Dawson, au Canada, après une pause à Fairbanks (pas grand-chose à en dire de Fairbanks, les « grandes » villes en Alaska, c’est pas ça…). La « Top of the World Highway », c’est une route qui serpente dans les montagnes entre lesquelles vous croiserez le poste frontière. Enfin, une route, c’est vite dit… Entre Chicken (nom donné à une petite communauté installée sur la route) et la frontière, la route n’en est plus vraiment une. On roule sur des cailloux, puis ensuite dans la boue en croisant les doigts pour éviter le pneu crevé comme l’enlisement. En outre, dans notre cas, le voyage s’est effectué dans une ambiance surréaliste côté lumière puisque de nombreux feux étaient en cours sur les montagnes environnantes. Le ciel s’est obscurci, le soleil est devenu un petit point orange et la route a pris une couleur or… Logique, nous approchons du Klondike, le territoire des chercheurs d’or…
Une fois arrivés à Dawson, la Dempster nous a fait de l’oeil. La Dempster, c’est une « route » de 700 km qui monte au nord, croise le cercle arctique pour s’achever à Inuvik. Une route un peu spéciale : recouverte de graviers tranchants, elle peut être une épreuve pour les pneus (il est conseillé d’embarquer 2 roues de secours) comme pour les pare-brise (les camions croisés n’ont pas pour habitude de ralentir et vous mitraillent donc littéralement). Bon, on n’a pas forcé notre chance, on s’est contenté de 250 km aller-retour, une distance suffisante pour longer le parc national Tombstone et goûter l’ambiance de la Dempster.
Bilan mécanique : un pare-brise à rustiner (1 joli double spot) après la Dempster et un pneu à plat après la Top « Top of the World Highway » , pneu qui malgré tout a eu l’amabilité d’attendre notre arrivée à Tok pour dégonfler. Sur place, un gars du coin, qui ne me connaissait donc pas 5 minutes plus tôt, m’a filé son compresseur portable pour regonfler le pneu en me disant « Comme ça, tu vas pouvoir rejoindre le garage à 1 mile d’ici sans avoir à changer de roue. Quand t’as fini, dépose le compresseur au camping je le récupèrerai plus tard… » Ca se passe comme ça ici. Arrivé au garage, un autre gars du coin nous a délogé du pneu 2 petits cailloux pointus et l’a réparé. Une heure plus tard, on était à nouveau sur la route…
Direction Fairbanks, puis Denali à nouveau, afin d’y attraper les couleurs automnales…
PS : suis trop fier, au garage, un client m’a pris pour le garagiste. Je crois qu’avec ma barbe et mes fringues (disons, légèrement négligées…) je commence à me fondre dans le paysage.
Sur la « Top of the world highway » les « wildfires » commencent à obscurcir le ciel…
Là, à ce moment, on avoue, on flippe un peu…
Quant au soleil, il est réduit à un petit point orange, en haut de la photo. A travers le filtre de la fumée, on peut le regarder sans détourner les yeux.
Chicken, sur la « Top of the world highway ». Ambiance…
120 km sur la Dempser, histoire de longer le parc national Tombstone
Je crois qu’on est bon pour un « car-wash » du genre décapant
merci de nous faire voyager et rêver comme ça….:)
C’est le genre de route que j’adore… c’est l’aventure juste comme il faut.