1 – Prévoir d’y passer plusieurs jours, a minima 3. Pour plusieurs raisons : pour multiplier les arrêts et randos, pour augmenter ses chances de profiter de belles vues du McKinley et de belles observations de la faune et, aussi, pour pouvoir « jouer » éventuellement avec une météo instable…
2 – Tenter de s’installer (difficile, voire très hasardeux sans réservation) le plus loin possible dans le parc. A Teklanika avec un camping-car ou une voiture+tente. A Igloo Creek ou, carrément au bout de la route, à Wonder Lake, avec une tente. A noter : ceux qui veulent camper en backcountry n’auront pas (ou peu) de problème de réservation. Certes, le parc est divisé en plusieurs « backcountry units » qui accueillent une petite poignée de campeurs mais, dans la pratique, peu de monde s’y aventure. Faut dire qu’entre la taïga (petits arbustes à hauteur d’épaule) et la toundra (sol mou miné par les trous d’eau) il ne faut pas compter faire plus de 10 km par jour. Un briefing préalable par les rangers est obligatoire. Prévoir une bonne heure au Backountry Center où l’on vous remettra aussi un cylindre noir, caisse sécurisée (ours…) dans laquelle ranger tout ce qui a une odeur (nourriture, produits d’hygiène, etc).
3 – Prendre le temps de bien comprendre le VTS (Vehicule Transportation System, c’est-à-dire les moyens de transport du parc) : différencier les bus verts (et leur sous-espèce : les bus campeurs) des les bus « Tours », identifier les grands segments de la route et les principaux arrêts, les grands horaires des flux aller et retour, etc. Objectif : en profiter pleinement et alterner chaque jour trajets en bus (pour « zapper » le long de la « Park Road ») et quelques randos into the wild. On rencontre beaucoup de personnes qui ne comprennent la souplesse du système qu’à la fin de leur séjour. Dommage…
4 – Prendre le premier bus (départ à 5h du mat) et/ou le dernier (départ à 17h00 pour un retour vers 23h00) pour maximiser les chances de voir des animaux. Prendre le premier bus par exemple jusqu’au deux tiers de la Park Road, s’arrêter pour randonner jusqu’à midi avant de rentrer pour faire une pause et… repartir avec le bus du soir. Bonus : les chauffeurs de début et fin de journée sont les plus expérimentés (pour contourner les règles parfois rigides du parc…) et aguerris (pour dénicher la faune).
5 – S’arranger pour être autosuffisant en nourriture pour toute la durée de son séjour. Ce qui veut dire faire le plein à Anchorage (4 à 5 heures de route) ou Fairbanks (2 à 3 heures de route) car autour il n’y a pas grand-chose et encore moins à des tarifs raisonnables. Pour l’eau en revanche, pas de souci, tout comme pour les dumpstations pour les camping-cars.
Les fameux bus verts qui sillonnent les 90 miles de l’unique route du parc
Une route qui suscite parfois quelques vertiges
On peut préférer la toundra. Chaussures hautes et guêtres de rigueur
En zappant sur la route grâce aux bus, on profite des couleurs du parc au fil de la journée… Polychrome Mountain, le matin