Avant de repiquer vers la côte, nous avons poussé Big Joe (notre camping-car) jusqu’à Kings Canyon and Sequoia National Park, histoire de saluer ces arbres géants. On peut dire cela lorsqu’à l’instar du « General Sherman » (oui, c’est le nom de l’un des arbres), on pèse plus de 1200 tonnes pour 83 mètres de haut et 31 mètres de circonférence. Des arbres millénaires dont les troncs rougeoient sous le soleil automnal. On a donc vagabondé dans le coin et passé une nuit dans un camping non loin de ces arbres. Nous comptions même y dormir une seconde nuit mais une ranger du parc nous a confirmé que de la neige était attendue pour la nuit.
Moi – beaucoup ?
Elle – 2 ou 3 pouces, peut-être plus, en fait on ne sait pas trop…
Moi – Mouais… On est à 2 200 mètres et la route du retour nous ramène à 200 mètres en quelques miles… Ca se passe comment s’il y a du verglas demain matin ?
Elle – Ben… Faudra peut-être attendre 1 jour ou 2, histoire que ça dégèle avant de redescendre, avec votre camping-car ce sera plus prudent…
Bref, on s’est grouillés de redescendre avant la nuit et on s’est retrouvés (seuls) dans un camping tenu par un ancien Navy Seal qui avait voyagé un peu partout, de Moscou à Hong Kong, et nous a dessiné une carte pour rejoindre la côte en évitant « les grandes routes urbaines et les tarés qui y roulent ». Comme j’ai osé dire que je trouvais les conducteurs du coin plutôt calmes à côté des Parisiens, on n’a pas échappé à un long débat autour du sujet « qui sont les pires conducteurs du monde ? ». Mais bon, tout s’est bien terminé : on a récupéré la clé des douches (plus de pression que dans le camping-car) et celle du réseau Wi-Fi. De quoi survivre donc 😉