Ils sont partout dans le paysage, mais on ne pense pas forcément à les signaler. Je veux parler des moutons. Plus de 40 millions dans le pays ! Ils accompagnent chacune de nos balades ou presque, et défilent le long de nos parcours en voiture. Alors il fallait bien leur rendre hommage d’une façon ou d’une autre. Nous avons croisé ceux-ci il y a quelques jours, regroupés dans un enclos après la tonte (d’habitude, ils sont beaucoup moins nombreux au mètre carré, rassurez-vous). Toujours attentifs aux voyageurs de passage, ils nous ont regardé droit dans les yeux, avec curiosité, et en retour, on leur a fait un peu la conversation.

On profite de la connexion Internet de la bibliothèque d’Invercargill pour échanger quelques news et mettre en ligne les dernières photos. Parmi elles, résultat de ces derniers jours, pas mal de photos de lions de mer que vous pouvez voir dans la partie PhotoCollections ou en cliquant sur l’image ci-dessous.

Pour s’endormir en Nouvelle-Zélande, on peut compter les moutons, il y en a des millions. On peut aussi compter les étoiles dans le ciel, à certains endroits si pur que la voie lactée se voit à l’oeil nu. Nous, ces trois derniers jours, on a préféré compter les lions de mer. Ils aiment se reposer sur les plages du sud du pays, nous a-t-on dit. Il y a des endroits bien connus, bien officiels, où on est sûr d’en voir. Des agences proposent même de vous emmener, moyennant finances. Nous, on a suivi la côte le nez au vent, et là où on s’est arrêtés, on a exploré les plages au sable clair et à la mer aux rouleaux furibonds. Des kilomètres, on a parcouru, le long de l’eau, à l’affût des gros mâles marron ou noirs au plastron poilu, des presque fluettes femelles au ventre blanc et au dos argenté et des petits aux teintes ocre. On n’en a pas vu des centaines, quelques dizaines plutôt, mais chaque rencontre n’en était que plus précieuse. Et puis, à Waipapa Point, nous avons été témoins de combats sans pitié entre mâles à la tombée du jour. On n’entendait que le flux et reflux, et leurs rugissements. On a alors décidé de passer la nuit à cet endroit, en camping sauvage, histoire de voir au réveil s’il y avait des vainqueurs…

Chez les lions de mer, c’est la saison des amours, comme en témoigne cette photo. Ce qui explique leurs combats entre mâles.

Un bébé. En arrière-plan, son père, protecteur.

Tenue de camouflage ou protection solaire ?

Entre deux siestes sur le sable, les lions de mer retournent à l’eau, leur élément.

Les premiers jours, côté camping, on a joué les bons élèves. Comprenez que l’on s’est rendus dans les vrais campings avec des douches, une cuisine, une connexion Internet et tout le tralala mais, le plus souvent, ces « motor camps » sont adossés à une ville et pas très folichons côté vue. Certes, les Néo-Zélandais n’encouragent pas particulièrement le camping sauvage, même s’ils l’appellent ici « freedom camping » (notion plus positive, non ?) mais en prenant le temps on découvre plein de petits coins où le camping est possible, même si cela n’est pas très explicite. Du coup, on profite de belles vues et de voisins originaux (genre, des lions de mer).

Ben voilà, nous y sommes, au point le plus au sud de l’île du Sud. Plus loin, c’est… l’Antarctique 😉 Non, non, cette fois, nous n’embarquons pas sur un bateau pour rejoindre le septième continent. On va passer un peu de temps sur les petites routes de ce Sud.

Position GPS confirmée

Parfois, le vent souffle ici…

On a campé pas loin, sous la protection du phare

De belles falaises, des dunes, des plages sans fin et… sans personne.

Pas facile d’entrer dans les denses forêts côtières du sud de la Nouvelle-Zélande. Mais une fois dedans, on est au pays des songes.

Bon, d’habitude suis pas fan de ces effets drapés mais là…

Curieux ces arbres dont les branches mortes se rabattent le long des troncs

Au ras du sol pour ramasser les couleurs

La Nouvelle-Zélande réserve de drôles de surprises d’ordre géologique, et cela sur terre ou en bord de mer…

A Elephant Rock, ce sont les rochers – et non les nuages – qui laissent imaginer des créatures

Avec l’échelle, c’est mieux

Même les moutons sont perplexes

A Moeraki Boulders, la mer fournit les boules pour le bowling

La montagne n’accouche pas toujours d’une souris