À Homer, on ne se lasse jamais d’admirer à l’horizon les montagnes noires chapeautées de glace bordant la baie de Kachemak. Entre elles et nous, une immensité d’eau semée de petites îles et d’anses profondes qui ne demandent qu’à être explorées en kayak. Pour faire plus ample connaissance avec le lieu et respirer son atmosphère, nous sommes allés pagayer quatre jours en kayak dans la baie. Avec nuit sous la tente et repas autour d’un feu de camp.
Nous aurions sans doute pu partir seuls, mais nous avons préféré recourir aux services d’un guide, Paul. D’abord parce qu’avec la marée (5 mètres de marnage…) le décor change pas mal et qu’on peut facilement s’égarer entre les îlots. Cyril et moi ne sommes pas connus pour notre sens de l’orientation (note de Cyril : Eh ! Parle pour toi ! Je m’oriente très bien moi ! Non mais…) Ensuite parce que partir avec un guide c’est toujours l’occasion de faire une rencontre intéressante et aussi d’en apprendre un peu plus sur le kayak et sur la nature.
Sous un ciel bleu, et rafraîchis par un petit vent qui a eu la courtoisie de rester discret, nous avons parcouru avec délice Sadie Cove, Tutka et Jackolof Bay, fait le tour des îles environnantes, surpris de nombreuses loutres de mer et quelques phoques en chemin, compté par dizaines les aigles chauves perchés sur les arbres. Avec le même plaisir toujours de glisser furtivement sur l’eau, de pouvoir frôler la côté et voir à même la roche anémones et étoiles de mer. De se laisser porter par le courant ou de devoir le remonter.
Avec notre guide, ce fut aussi une belle rencontre. Paul vit à Homer l’été, où il guide. Et profite de l’hiver sous un ciel plus clément, à Hawaï, avec ce qu’il a gagné durant sa saison estivale. Il fait partie de ces nombreuses personnes que nous croisons tout au long de ce voyage qui ont fait le choix d’une autre vie, loin des richesses matérielles, et qui préfèrent être plutôt qu’avoir. Qui sont riches d’autre chose et partagent volontiers avec nous leur savoir et leur philosophie de la vie. Un choix radical pour Paul qui, dans sa vie d’avant, disposait d’un très bon salaire en tant que responsable d’équipes dans la construction. Loin d’être un illuminé, il ne perd pas l’avenir de vue et réfléchit à travailler (un peu) plus pour mettre de l’argent de côté pour ses vieux jours. En attendant, l’été s’écoule et, la nuit venue, Paul rêve déjà de cette vallée hawaïenne dans laquelle il passera l’hiver.
La plage qui fera office de camp de base durant nos 4 jours de kayak dans la baie
En kayak sous un beau ciel bleu…
… ou le soir venu dans des paysages roussis par le soleil couchant
Des lumières du soir qui offrent de belles possibilités photo avec la faune locale
De l’autre côté de la baie, on distingue les montagnes et volcans qui annoncent Lake Clark National Park ou encore Katmai National Park
De temps à autre, une loutre passe, comme ici au premier plan…
Pour ne pas dériver trop durant leur sommeil, elles n’hésitent pas à s’enrouler dans les algues en guise d’ancrage
Paul, notre guide. Une vie entre le 49e Etat (l’Alaska) et le 50e (Hawaï), au plus près de la nature.
Votre ‘zone à part’ porte vraiment bien son nom. Un coin du web tout à fait à part qui donne envie d’aller voir ailleurs ! Bravo à vous 2 !
L’inconvénient en kayak monoplace, c’est qu’il n’y a personne à blâmer quand on ne va pas droit 🙂
Mais Luc, tout le monde va droit en kayak… Surtout avec un gouvernail commandé avec des pédales. Pas toi ? 😉
Merci Chrystèle 😉
L’inconvénient avec un kayak monoplace, c’est qu’il n’y a personne pour jouer avec vous à « devine quelle chanson je chante ?! » ou se refaire l’intégrale des chœurs de l’armée russe ! 😉
Encore une belle rencontre dans un coin du monde plutôt sympa.
Merci de nous montrer notre encore-belle planète.
Rame, rame, rameurs, ramez… Rémi, je ne vois vraiment pas de quoi tu veux parler.