Un peu plus de 13 heures de vol pour relier Santiago à Auckland et 1h30 pour rejoindre Christchurch sur l’île du Sud. Etonnamment, ce vol est passé très vite. Faut dire que l’on a dernière nous 10 semaines balisées par des trajets en bus de 10 à 20 heures. Et puis, nous avons eu les félicitations du jury. Explications : les Néo-Zélandais sont du genre très stricts sur la sécurité biosanitaire. Nous étions ainsi dans l’obligation de déclarer notre matériel de camping, notamment la tente (sinon, bonjour l’amende…) afin de la faire inspecter et nettoyer si besoin. Avec 1h30 seulement à Auckland, je me disais qu’on était bien partis pour manquer notre correspondance.
Quelques minutes après notre arrivée, notre tente est donc retirée de mon sac à dos pour passer par le service d’inspection bio. On nous donne un ticket et on nous demande de patienter derrière une porte. Je soupire… Mais, heureuse surprise, cinq minutes s’écoulent à peine qu’un gars nous la rapporte et lance à Valérie :
– Elle est neuve cette tente ?
– Pas vraiment, on l’a utilisée 18 nuits mais… on l’a nettoyée avant de prendre l’avion, répond-elle fièrement
– Bon nettoyage, lâche l’intéressé en dodelinant de la tête.
Là, on voit bien dans son regard qu’on a marqué pas mal de (bons) points. Bref, on a eu notre correspondance.
Christchurch, donc. Ville principale de l’île du Sud. Quelque chose comme 350 000 habitants. Une ville à plat, où l’on respire, avec beaucoup de jardins, de parcs, des voitures qui roulent lentement (en fait normalement mais nous on vient d’Amérique du Sud…). Une ville meurtrie surtout par les séismes de 2010 et 2011 (180 morts). Une partie du centre ville (le « Red Center ») est encore interdit au public et d’innombrables travaux de reconstruction et de consolidation sont en cours sous l’autorité d’une administration créée spécialement. Les métiers de la construction (architectes, charpentiers…) sont en ébullition. Ce ne sont pas les seuls car les esprits, eux, sont marqués à tout jamais, et les psys ont du boulot. Ici et là, des affiches invitent ceux qui sentent encore le sol trembler sous leurs pieds à rejoindre des groupes de discussion, à suivre une thérapie. Chez le coiffeur (oui, après 10 semaines, ça s’imposait…), on nous a demandé : « A Paris, il y a beaucoup de séismes aussi ? » On a rassuré comme on a pu, histoire de ne pas décourager le tourisme sur le Vieux Continent.
Aujourd’hui c’était donc une journée : dodo (faut encaisser le jetlag, les 16 heures de décalage avec Santiago…), coiffeur, achat de cartes routières et flânerie dans Christchurch. Demain, on passe aux choses sérieuses avec la récupération de notre maison roulante pour les 10 semaines à venir…
Le centre ville n’est qu’une succession de chantiers de reconstruction ou de consolidation
Dans le jardin botanique, un avant-goût de la nature qui nous attend
Fan de l’avion !!!! bisoux à vous deux de Bornambusc city : ile normande de l’hémisphere de Caux.