Les passionnés de Jack London se seront rendu compte que j’ai emprunté le titre de cette note à une de ses nouvelles, qui conte les aventures d’un homme devant impérativement allumer un feu. C’est que le feu de camp est une chose avec laquelle on ne rigole pas chez les campeurs de tout poil au Canada et en Alaska. Quasi une institution. Sinon, comment ferait-on griller les saucisses ou fondre les marshmallows ? Et comment diable éloignerait-on les moustiques et les bêtes féroces qui peuplent les vastes étendues nord-américaines ?
Faire un feu, ou plutôt construire un feu, est un art. Trouver le bon « allumeur » (briquette de pétrole pour certains, bougies pour d’autres, mais mousse, écorce, aiguilles de pin, petit bois flotté… trouvés sur place pour les puristes et enflammés grâce à un briquet ou une allumette et un peu de papier), rassembler des branchettes et les mettre en forme de tente indienne de façon à ce qu’elles soient proches du point chaud créé par l’allumeur tout en laissant passer l’air, l’oxygène étant le moteur de tout bon feu. Allonger sagement à proximité les premières bûches pour qu’elles sèchent et se réchauffent tout doucement. Une fois le feu démarré et la chaleur bien concentrée, ajouter des branches de plus en plus grosses jusqu’à disposer les bûches, en prenant soin, toujours, à ce que l’air circule. Un art, vous dis-je. Pour essayer de le maîtriser, on peut passer des heures à regarder vivre le feu, pour comprendre comment tout cela fonctionne. Une occupation qui donne à tous vos vêtements la délicieuse odeur du feu de camp.
Un délice! Tant la photo, que Valérie ou …. les saucisses!