Le Rainbow Warrior, ça vous dit quelque chose, non ? Enfin, peut-être pas pour les plus… jeunes (c’est bizarre, j’aime pas dire ça). Nous sommes donc en 1985. Le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, a jeté l’ancre à Auckland dans l’attente de sa prochaine campagne qui doit l’emmener vers l’atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français. Quelques jours avant le départ, l’explosion de deux bombes coulent le bateau et tue un photographe de l’association. C’est le début d’un long feuilleton qui verra la France par la voix de son Premier Ministre d’alors – Laurent Fabius – reconnaître avoir donné l’ordre à ses services de couler le bateau. Charles Hernu, ministre de la Défense démissionnera, tandis que le destin des deux agents français de la DGSE en charge de ce sabordage (arrêtés en Nouvelle-Zélande puis autorisés à poursuivre leur incarcération en France) alimentera la chronique. En terre néo-zélandaise, farouchement anti-nucléaire, le Rainbow Warrior n’a pas été oublié…
Son épave a été remorquée au large de Matauri Bay, une baie isolée et magnifique, où un monument – en partie financé par les dommages et intérêts versés par la France – rappelle l’événement. L’épave du Rainbow Warrior est maintenant devenue un lieu de plongée privilégié qui abrite une importante faune et flore marines. A notre arrivée, la gardienne de l’unique camping de la baie, après avoir noté notre nationalité française, nous a demandé : « Vous savez, si vous voulez faire un tour du côté de l’épave du Rainbow Warrior, je peux vous arranger ça ». Moi, je vous le dis, ils n’ont pas encore digéré le truc…
Mataury Bay, encore isolée et préservée
Le monument financée en partie par les fonds versés par la France – l’hélice est celle du Rainbow Warrior
JE ne savais pas pour la fin de l’histoire … Je pensais que les restes avaient été ferraillés …
Les photos font toujours autant rêver !
Merci pour ce rêve partagé… Belle et bonne route à tous les 2! Et aux joies et gré des étapes! Bises