24h00. C’est le temps qu’il nous a fallu en bus pour rejoindre El Calafate depuis Esquel. Faut dire qu’on n’est pas passé par le chemin le plus… direct. Il est possible de mettre cap au Sud en empruntant la route 40. Mais peu de bus le font. Et peu de voitures aussi. En cause, l’état de cette route, clairement réservée aux aventuriers-mécanos. Pour éclairer le propos, une citation du Lonely Planet concernant cette fameuse route :
… Prévoyez deux roues de secours. Vérifiez le bon état des phares, des suspensions, des pneus et des freins. Les graviers peuvent perforer les réservoirs à essence. Prenez des bidons d’essence, d’huile et d’eau, prévoyez de la nourriture, et faites le plein dès que vous croisez une pompe.
Forcément, dit comme ça… Bref, on a donc pris un bus qui, pour descendre au sud à El Calafate, passe par… l’est afin de rouler sur de l’asphalte. 24h00 donc. Hé bien, franchement, avec une bonne couchette, 5 ou 6 films pour passer le temps, quelques arrêts pour s’aérer, c’est jouable. Surtout, on se dit qu’on a vraiment bien fait de ne pas prendre le volant d’une bagnole louée sur une telle distance. Car la Patagonie, entre la côte Atlantique et les montagnes et glaciers de l’ouest, pour l’essentiel, c’est… un grand vide. De la pampa, encore de la pampa et toujours de la pampa délimitée par des clôtures (une pensée pour les pov’gars qui posent des kilomètres de ces trucs) et de temps à autre par le panneau indiquant l’entrée d’une estancia. Les chauffeurs de bus doivent forcément prendre des trucs pour ne pas s’endormir au volant. Impossible autrement. Promis, la prochaine fois je leur pose la question.